Moins de blabla, plus d'action : l'économie circulaire en image
Depuis 2019, la Circle Economy Foundation publie chaque année un rapport faisant état de la circularité de notre économie mondiale. Les chiffres du dernier Circularity Gap Report sont décevants : bien que l'on n'ait jamais autant parlé de circularité, il y a toujours un monde entre la théorie et la pratique. L'heure est venue d'agir !
En transition
La Circle Economy Foundation est une coopérative dont le siège se situe à Amsterdam. L'organisation collabore avec plus de 60 experts et s'engage depuis 2017 à doubler l'ampleur de l'économie circulaireL’économie circulaire est une économie restaurative et régénérative. En maintenant la valeur des produits, des matières et des ressources dans l’économie par le biais d’une conception intelligente des produits, une réutilisation et/ou une utilisation partagée des produits, elle permet de réduire l’extraction de ressources naturelles en utilisant les ressources déjà présentes dans l’économie. mondiale d'ici 2032. À l'instar du projet Devenir circulaire mis sur pied par le SPF Economie, la Circle Economy Foundation entend informer, inspirer et proposer des solutions. Selon la fondation, si nous parvenons à faire passer le taux de circularitéLa circularité décrit la quantité de matière gérée en circuit fermé. de l'économie mondiale de 7,2 % actuellement à 17 %, nous pourrions en effet réduire le réchauffement climatique de 2 degrés, contribuer à une planète plus propre et à une biodiversité davantage protégée, et éviter les catastrophes naturelles.
Le fossé de la circularité se creuse malgré les débats plus nombreux
Le rapport annuel publié par l'organisation, le Circularity Gap Report, est l'un des moyens qui devrait permettre de nous rapprocher de cet objectif. L’explication est simple : pour aller de l'avant, il faut d'abord savoir où nous en sommes, mais aussi et surtout savoir où se situent les points névralgiques et comment les transformer en opportunités. Commençons par la bonne nouvelle : le nombre de discussions, de débats et d'articles portant sur la circularité a triplé en cinq ans à travers le monde. Jamais auparavant le sujet n'avait autant été à l'ordre du jour tant social que politique. La circularité est omniprésente et, oui, c'est vraiment devenu un mot à la mode. Cela ne veut toutefois pas dire que la pratique suit cette tendance, au contraire. Au cours de ces cinq années, nous avons utilisé 21 % de matériaux secondaires en moins aux quatre coins du monde. Alors qu'en 2018, notre planète affichait un taux de circularité de 9,1 %, nous n'étions plus qu'à 7,2 % en 2023. Le fossé circulaire se creuse tandis que la consommation ne cesse d'augmenter.
Que faire en vue d'un avenir plus circulaire ?
Nous n'allons clairement pas dans la bonne direction. Par chance, le rapport revêt un deuxième objectif, plus important encore : celui de proposer des solutions qui nous mettront sur la voie d'un avenir plus circulaire et donc d'un nouveau modèle économique qui accroîtra la plus-value pour l'homme tout en réduisant la pression pesant sur la planète. La première de ces solutions consiste à prendre conscience que chaque pays est différent et qu'un plan unique ne convient pas. En gros, nous pouvons diviser les pays en trois catégories : « shift », « grow » et « build » :
Prospérité élevée, consommation élevée Les pays de la catégorie shift, tels que la Belgique, présentent un niveau de prospérité élevé et se consacrent déjà à la transition vers une économie circulaire. Le problème réside toutefois dans le fait que nous consommons beaucoup trop par rapport aux ressources naturelles dont nous disposons et que notre empreinte climatique est trop importante. Faire en sorte d'investir dans des solutions circulaires et de transformer les projets de construction en un business modelintéressant : telle est la clé du succès. Trouver le juste milieu entre formation et politique doit également contribuer à une expertise suffisante sur le marché de l'emploi.
Évoluer vers plus de circularité Les pays de la catégorie grow présentent un niveau de prospérité moyen et sont fortement axés sur l'industrie et la production. Pour que la croissance d'une telle économie soit durable et sûre, il convient d'œuvrer à un cycle alimentaire sain, à une agriculture régénératrice et à la protection des producteurs de denrées alimentaires. En supprimant les obstacles à la circularité, en encourageant les investissements et en misant sur la formation adéquate des travailleurs, les pays émergents peuvent évoluer vers une économie circulaire.
Une base circulaire Pour terminer, les pays en développement sont repris dans la catégorie build. Il s'agit de ceux qui peinent à répondre aux besoins fondamentaux de leurs habitants. Pour pouvoir passer à un système circulaire, il est important que ces pays renforcent leur système alimentaire en prenant des mesures résistant au climat, en stimulant l'innovation dans le secteur agricole et en développant les connaissances sur l'agriculture régénératrice. En promouvant la construction circulaire, en organisant des formations et en mettant en place le cadre politique adéquat, une société peut œuvrer à une base circulaire.
Les entrepreneurs font la différence
En tant qu'entrepreneur actif dans un pays en pleine transition vers une économie circulaire, on pourrait penser qu'il y a surtout du pain sur la planche pour le gouvernement. Ce n'est pas faux, mais il ne faut pas non plus sous-estimer les responsabilités de la population. Les chefs d'entreprise peuvent notamment poser des choix qui font véritablement la différence ! Investir dans des matériaux de construction et matières premières circulaires, revoir le modèle de vente, miser sur la formation adéquate des collaborateurs (potentiels)... ne sont là que quelques exemples.
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Vous trouverez dans notre boîte à outils pratique des conseils adaptés à votre entreprise pour que l'entrepreneuriat circulaire soit à portée de main.