“BELGIUM BUILDS BACK CIRCULAR” (BBBC), le premier appel à projet fédéral en faveur de l’économie circulaire, a choisi d’investir et de développer la circularité de 12 projets lauréats. BBBC vise à accélérer la transition vers une économie circulaire en Belgique en soutenant des projets innovants qui intègrent la dimension circulaire. 4 secteurs spécifiques ont été mis en lumière : les soins de santé, l’éolien, le biomimétisme et les vélos. C’est dans cette dernière catégorie que nous retrouvons E-bis, une entreprise prometteuse et ambitieuse spécialisée dans la revente de vélos anciennement sous contrat de leasing.
La fiabilité, clé du succès
C’est en 2020 que commence l’aventure d’E-bis, la première entreprise belge à proposer la (re)commercialisation de vélos issus de leasing, de location et d'essai. Les vélos E-bis sont des produits circulaires, car il s'agit de vélos qui ont déjà achevé leur premier cycle de vie. Il est donc primordial de rassurer l’acheteur sur la fiabilité de leurs produits.
« Tous les vélos sont vendus avec un historique complet (date de la première utilisation, nombre de km parcourus, nombre de mois d'utilisation, capacité de la batterie, rapport sur la batterie et le moteur, ...). ET avec une garantie d'un an etla disponibilité d’un point service » nous explique Willem Beeck, co-gérant d'E-bis.
Grâce à cette approche, E-bis facilite le choix pour les consommateurs qui souhaitent opter pour un vélo d’occasion. Leur modèle démontre que fiabilité et durabilité vont parfaitement de pair, et qu’un produit circulaire peut être tout aussi attrayant et professionnel qu’un exemplaire neuf. Cela rend leur approche non seulement durable, mais aussi commercialement intéressante.
Depuis 2024, E-bis a été le premier magasin de vélos à appliquer ce modèle circulaire au leasing : d'anciens vélos de leasing reconditionnés sont reloués - un concept financièrement intéressant et particulièrement durable. Maintenant, plusieurs autres magasins de vélos et la quasi-totalité des sociétés de location proposent la location circulaire, a déclaré M. Beeck.
Qu'est-ce qui rend ce projet si spécial et inspirant ?
E-bis nous montre que la circularité ne doit pas forcément rester un concept de niche, mais qu’elle peut être un modèle économique réaliste et évolutif. La clé ? Une collaboration intelligente. Ce projet, lancé par Ecoso et Blusser, relie des entreprises sociales et traditionnelles dans un partenariat solide. En collaborant structurellement avec des partenaires sociaux et en préparant professionnellement des vélos usagés à la revente, E-bis montre comment des produits existants peuvent retrouver une valeur économique. Le modèle est relativement simple à adopter par d’autres entrepreneurs, à condition qu’ils misent sur la même combinaison de qualité, transparence et collaboration. Comme le résume Willem Beeck, co-dirigeant :
« Vous ne pouvez pas le faire seul ! Concentrez-vous sur votre expertise et ce en quoi vous croyez. Collaborez avec d'autres. Mais entourez-vous bien d'organisations et/ou d'entrepreneurs ayant le même ADN. » - Willem Beeck
Cette collaboration ne se limite pas à la chaîne des fournisseurs et des clients. E-bis fait également la différence sur le plan social. Dans les ateliers, des travailleurs issus de l’économie sociale ont la possibilité d’acquérir de l’expérience en tant que techniciens vélo, augmentant ainsi leurs chances d’intégrer le marché du travail classique. L’entreprise contribue ainsi à une croissance à la fois circulaire et inclusive.
Des défis liés à la réalité du marché...
Cependant, la route du succès n’est pas sans embuche. En effet, en reprenant tous les vélos des sociétés de leasing, E-bis et ses techniciens ont vu passer une centaine de marques différentes. Cela implique de devoir s’adapter aux spécificités de chaque marque, à leur programme informatique, leurs pièces… Pas toujours évident !
Par ailleurs, le marché du vélo est en constante évolution avec comme tendance actuelle une forte augmentation du leasing et de ventes de vélos neufs, la pénurie de vélos et de pièces, le passage du mécanique à l’électrique. Tous ces changements impactent le travail des employés qui ont besoin de temps pour s’adapter et se former efficacement.
… mais surtout de beaux projets à venir !
Grâce au soutien financier de BBBC, E-bis compte aller encore plus loin dans son projet circulaire et cela sur de nombreux aspects. En haut de la liste, on retrouve la professionnalisation continue de l’atelier et des employés pour toujours avoir les dernières compétences, ainsi que l’ambition de proposer leurs vélos circulaires dans toutes la Belgique.
Avec cet objectif, E-bis a prévu d’embaucher plus de travailleurs réguliers et sociaux et de lancer de nouveaux points de ventes. Un réseau de service après-vente a d’ailleurs récemment été lancé, avec plus de 20 implantations - toujours en collaboration avec d'autres entreprises circulaires et sociales.
Visitez le site web E-bis pour en savoir plus sur cette entreprise circulaire : https://e-bis.be/.